Un “nouveau” T-RPG sur PSP ? Il n’en fallait pas moins pour faire mon bonheur. C’est aussi l’occasion pour la PSP de se poser véritablement en incontournable pour tout amateur du genre.
- Éditeur : Nippon Ichi Software
- Développeur : Nippon Ichi Software
- Type : T-RPG
- Support : PSP, PS2
- Date de sortie : 17 novembre 2006 (PS2), 4 février 2010 (PSP)
- Classification : 12+
D’emblée, il serait bon de rectifier mes propos. Disgaea 2 n’est pas si nouveau que ça, puisqu’il s’agit là du remake de la version PS2. Hormis quatres nouveaux chapitre et de nouvelles classes, rien qui pourrait pousser le simple amateur à retenter l’aventure. Pour les fans, c’est une autre histoire. Et pour les autres, c’est l’occasion de s’essayer à un T-RPG vraiment monstrueux…
Monstrueux ou démoniaque ?
Malédiction ! Depuis le début de son règne maléfique, Overlord Zenon a transformé tous les humains en démons.
Tous ?
Non, un petit village un jeune homme, Adell résiste à ce mal étrange.
Et je vous le donne en mille : il désire vaincre Zenon pour briser la malédiction.
Encore un énième RPG japonais nous refourguant le même scénario ?
Oui & Non.
Adell réponds au stéréotype du héros-RPG-Jap’. Adolescent fougueux imberbe se démarquant par son courage et sa détermination sans borne, confinant parfois à la sottise. %% Un coeur pur et courageux : la caricature même !
Cependant NIS a doté notre héros de personnages secondaires tous plus loufoques les uns que les autres, dont les apartés ridiculisent notre stéréotype. On pourrait citer une Rock-Star has been devenue présentateur télé sur une chaîne de tourisme, des frères et sœurs aussi naïfs que cruels… Bref, l’humour est omniprésent, et fait mouche prenant ainsi à contre-pied les poncifs du RPG japonais.
Malgré tout, on regrettera le ton moins irrévérencieux que dans le premier opus.
L’histoire on s’en fout, c’est le gameplay qui compte…
Aucune inquiétude à avoir. Celui proposé dispose d’une richesse et d’une profondeur assez fantastique. On retrouve toujours les stages, véritable échiquier géant. Mais trois ou quatre points m’ont particulièrement marqué :
- Possibilité de soulever des unités, amies ou ennemies, puis de les lancer. Oui, je sais, ça a l’air vraiment très bidon. Mais l’utilisation de ce concept simple peut se montrer obligatoire afin de s’extirper d’une mauvaise situation ou pour prendre l’ennemi à revers !
- Les combos : lors d’une attaque de base, si des alliés sont sur des cases adjacentes et en fonction de leur classe et/ou entente avec l’attaquant, ils peuvent se joindre pour un combo assez dévastateur ! Ainsi, même s’ils sont inactifs, il convient de placer judicieusement ses combattants.
- Autre point à ne pas négliger : les Geo Panels et Geo Symbol. Dans certains stages, des cases colorées conférent des bonus : pour les annuler, il suffit de détruire le Geo Symbol correspondant. Mais attention aux réactions en chaînes pouvant affecter à une couleur un autre bonus ! En somme un casse-tête bien sympathique avec lequel il faut composer !
- Autre élément qui m’a particulièrement plu : le système d’upgrade des objets. N’importe quel objet est suceptible d’être amélioré en augmentant son niveau. Pour ce faire, il suffit de pénétrer dans l’objet après avoir rencontré le personnage approprié. Chaque stage réussi augmente le niveau d’une unité.
Avec un telle profondeur, et un nombre conséquent de chapitres, la durée de vie se montre assez satisfaisante : il faut compter une cinquantaine d’heure pour boucler la trame principale.
J’allais passer à côté de la technique… Comme chacun le sait, cela ne sert à rien, puisqu’il y a 20 ans on faisait de super jeux avec 3 pixels (merci AHL67 pour cette remarque 😉 ). La réalisation se montre assez vieillotte, mais l’ensemble reste clair. Cependant j’ai noté une difficulté de déplacement du curseur sur la grille à l’aide de la croix. Les directions choisies me semblaient peu naturelles. Heureusement on peut se rabattre sur le stick. Enfin dernier détail inhérent au genre : la gestion des caméras. On tâtonne parfois pour chercher un personnage caché par un élément de décor…
Il est bien difficle de résumer en si peu de lignes toute la richesse et la profondeur de ce Disgaea. Je le déconseillerais cependant aux novices du genre tant il déborde de possibilité. Le moindre faux pas peut s’avérer fatal.
Il reste pour moi un cran en dessous de Final Fantasy Tactics, qui reste mon chouchou du genre. Pourquoi donc ? La faute à cet humour. Ce n’est pas un inconvénient, loin de là, mais on perds le côté épique et le charisme !
Malgré tout, chaque amateur se doit au moins de s’y essayer tant l’expérience est riche ! Je serais même tenté de vous conseiller de l’acheter tête baissée, le jeu étant assez peu distribué.
Une nouvelle fois, la PSP accueille un excellent T-RPG. Mais il pourrait être appréciable de bénéficier d’autres choses que des remakes, aussi excellents soient-ils…
On retiendra surtout…:
- Système de combat riche
- Humour omniprésent
- Durée de vie
Mais on regrettera… :
- Techniquement un peu vieillot
- Encore un remake
- Caméra capricieuse
Bon test! Mais il n’est pas traduit? Pourtant il avait fait l’effort de le faire sur PS3.
Pas traduit. Ils n’ont pas jugé cela utile !
Aucun T-RPG n’est traduit sur PSP en fait (quand ils sortent en Europe déjà)…
Je suis passé dans plusieurs Fnac, Game ou Micromania : au maximum 3 exemplaires par magasin (si le jeu est distribué vu les faibles ventes du premier opus).
Malgré tout, il est aussi disponible sur le PlayStation Store : au même prix que la version boîte.
Le premier opus quant à lui, quasi impossible à trouver est aussi sur le PS Store pour un peu moins de 20€.
Avis aux amateurs 😉