Golden Sun : L’Âge perdu

Lors de l’E3 2009, l’annonce de Gol­den Sun 3 sus­cita l’enthou­siasme de nom­bres de joueurs !
L’occa­sion pour nous de reve­nir sur le second opus de cette série.

Autant cou­per court à tout sus­pense : je n’ai pas du tout, mais vrai­ment pas du tout accro­ché à ce jeu. Pour moi, ce titre que j’ai trouvé plat, sans saveur et ennuyeux à sou­hait ne mérite pas toute cette bran­lette géné­rale.

Ce second opus nous offre une vision dif­fé­rente : le joueur incarne Pavel et son groupe. Leur mis­sion allu­mer les pha­res res­tants pour res­tau­rer l’alchi­mie et rame­ner le monde dans un Age d’or. Mis­sion com­plè­te­ment dif­fé­rente de la ligne scé­na­ris­ti­que de l’opus pré­cé­dent, où il fal­lait étein­dre ces pha­res pour sau­ver le monde.

Came­lot con­fronte donc deux points de vue, ce qui lais­se­rait augu­rer d’une cer­taine pro­fon­deur scé­na­ris­ti­que avec l’oppo­si­tion des deux thè­ses.
Au final le scé­na­rio est d’une niai­se­rie sans nom avec ses pro­ta­go­nis­tes au cha­risme digne de Mimy Mathy. Les voix “yaourt” et les smi­leys ne font que con­fir­mer ce cons­tat.
Pour moi Gol­den Sun2 res­sem­blait plus à un vaste fouillis qu’à autre chose avec des objec­tifs rela­ti­ve­ment peu clairs. Le joueur est laché d’entré de jeu sur une une carte immense où il n’est pas rare de s’éga­rer ne sachant où aller…

D’un point de vue tech­ni­que, le jeu me paraît assez ban­cal :
– Des inté­rieurs assez jolis, colo­rés, détaillés et mignons à sou­haits
– Une carte du monde rela­ti­ve­ment clas­si­que : vaste, mais rela­ti­ve­ment vide.
– Les com­bats quant à eux se résu­ment à une bouille de pixels. Came­lot a voulu met­tre le paquet sur les effets visuels, et il en résulte des com­bats à l’aspect brouillon et dégou­li­nants de pixels.

Les musi­ques sont quant à elles plu­tôt réus­sies, mais aucune ne m’a véri­ta­ble­ment mar­quée… Je pense qu’il est inu­tile de reve­nir sur les brui­ta­ges, plus par­ti­cu­liè­re­ment les voix des per­son­na­ges qui cas­sent tota­le­ment l’ambiance…

Pas­sons à pré­sent au sys­tème de com­bat, quant à lui bien plus réussi. RPG au tour par tour, il intro­duit de peti­tes créa­tu­res : les Djinns. Ces der­niers octroient dif­fé­ren­tes capa­ci­tés et leurs com­bi­nai­sons sont assez variées, ce qui rends le sys­tème fort plai­sant.

Par ailleurs, cer­tai­nes tech­ni­ques peu­vent être déblo­quées, et uti­li­sées dans les don­jons (à l’image des CS de Poké­mon) pour dépla­cer des rochers ou des lia­nes. On regrette pour­tant que cer­tains de ces élé­ments soient peu visi­bles dans cer­tains don­jons… C’est assez aga­çant de per­dre du temps sur une carte immense pour trou­ver une minus­cule grotte, et ensuite être con­traint d’uti­li­ser tou­tes ses capa­ci­tés sur les élé­ments de décor pour pro­gres­ser ! La ges­tion des équi­pe­ments se révèle d’un grand clas­si­cisme et ne pose aucun pro­blème par­ti­cu­lier.

Je ne m’étends pas plus long­temps sur ce jeu, les seuls cho­ses qui m’ont mar­qué étant son côté inin­té­res­sant et las­sant. La cla­que visuelle qu’il était censé pro­cu­rer ne fut pour moi qu’une orgie de pixel baveux. Excel­lente ini­tia­tion au RPG, il n’en demeure pas moins clas­si­que, et souf­fre d’une niai­se­rie sans nom. Une énorme décep­tion.

On retien­dra sur­tout… :

• Excel­lent RPG ini­tia­teur
• Durée de vie (arti­fi­ciel­le­ment gon­flé)
• Game­play

On regret­tera… :

• Niai­se­rie abso­lue
• Scé­na­rio aux abon­nés absents.
• Per­son­nage au cha­risme de Por­ci­net

Avis final : 09/20