Toutes les années paires, les joueurs ont droit à une double version de Fifa : celle sur la saison des clubs, et une mouture spécialement conçue à l’occasion de la Coupe du Monde, ou d’un championnat d’Europe. Innovation cette année : la compétition européenne est en fait un add-on de Fifa 12 à télécharger. C’est cool pour le porte-monnaie, mais ça vaut quoi ?
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Fifa 12
- Éditeur : EA Sports
- Développeur : EA Canada
- Type : Football
- Support :PS3 & Xbox 360
- Date de sortie : 29 septembre 2011
- Classification : 3+
[/box] Testé sur PS3, screenshot éditeur.
Bon, on commence logiquement avec Fifa 12 sorti fin septembre 2011. Ok, ça commence à dater, mais on a faire ça rapidement. Comme chaque année EA Sports nous promet mont et merveille avec plus de réalisme, des trucs incroyables, bref, une nouvelle version de la mort qui tue la version précédente de la mort qui tuait la version encore précédente…
Cependant, cela s’est avéré plutôt véridique au fil des épisodes. Bref, cette année, la grand nouveauté vient d’une gestion bien plus aboutie des contacts entre joueurs. Et le pari est à peu près réussi. Les collisions sont bien plus réalistes, et sont adaptées à la situation. Alors, certes, on trouve pas mal de vidéo sur Youtube montrant les limites du moteur, mais j’ai très rarement assisté à d’aussi nombreux bug je dois avouer…
A part ça, à quoi a-t-on vraiment droit de neuf cette année ? Déjà, des menus un peu plus rapides, c’est assez cool. Un mode carrière qui est encore plus complet, avec des transferts améliorés, et plus réalistes. A ce sujet, des infos sur les autres clubs ou championnats nous sont communiqués histoire de rentre le tout plus interactif. On y croit !
Petite nouveauté intéressante : le centre de formation : on embauche un émissaire, on l’envoie dans un pays, et il nous dégote des joueurs de 14 à 18 à recruter. C’est un peu comme la pension Pokémon. Par contre, le seul intérêt revient ensuite à les vendre. Dans un grand club, les joueurs issus du centre seront bien moins bons que les autres, à moins de poursuivre une carrière sur 5 ou 6 ans… Problème dans ce cas : certains transferts deviennent un peu du n’importe quoi avec le temps (Offre d’Auxerre de 30 000 000 € pour Higuain. LOL) et pas mal de joueurs partent à la retraite…
Toujours pour le réalisme, les blessures sont plus variées et peuvent se révéler réellement handicapante : fracture ou entorse qui entraîne une indisponibilité pendant 6 ou 7 mois par exemple. Que pourrait-on signaler d’autre ? Des joueurs non satisfait de leur statut au sein du club peuvent ainsi interpeler l’entraîneur pour lui demander de jouer, d’être transférer, ou de souffler un peu. Une idée pas mauvaise qui permet de faire des concessions afin de garder le moral des troupes au beau fixe. Un mode carrière bien solide, et dans lequel je n’ai rencontré aucun bug de sauvegarde ! C’est à signaler !
Juste un petit malus au sujet de transferts : il est possible de réaliser un prêt avec option d’achat. Pas de bol, on peut en abuser pour faire venir des stars (si le standing du club n’est pas trop moisi non plus), même sans avoir l’argent disponible pour lever l’option. Balotelli au PSG en prêt avec une option à 35 m€, c’est possible. Il suffit de choisir un montant suffisamment élevé pour que le club propriétaire accepte de lâcher le joueur. Ce qui est assez dommage d’ailleurs, car on ne récupère ses gains pour une nouvelle saison qu’au début du mercato, or les options sont à lever avant… Bref, un petit point à améliorer.
On retrouve les autres modes classiques permettant de faire évoluer son joueur Pro, de jouer le rôle du gardien… Les nouveautés à ce sujet (du moins, celles qui m’ont le plus marqués) se trouvent du côté du jeu en ligne. On peut maintenant disputer une saison en ligne. Alors kezako ? Grosso modo, une dizaine de match à disputer avec l’équipe de son choix (on peut en changer entre chaque match). Les équipes adverses ont un nombre d’étoiles équivalents. En fonction de la division dans laquelle se trouve le joueur, il y a un palier à atteindre pour éviter la relégation, ou pour être promu. Si on est entre les deux, on se maintient, et on continue la saison prochaine.
Comme en championnat, une victoire permet d’engranger 3 points, un nul 1 point et une défaite : aucun. L’avantage de ce mode de jeu est multiple. Déjà, à moins de prendre une équipe 5 étoiles, on ne tombe pas forcément contre le Real ou le Barca. Ça change. Et chose intéressante : une déconnexion équivaut à une défaite. Ce qui pénalise donc dans le total de point. On assiste alors à un nombre beaucoup moins important de déconnexion, et c’est vraiment agréable par rapport aux années précédentes. Et un petit truc bien sympa hérité de Fifa Coupe du Monde : chaque semaine, un scénario différent est proposé. Généralement un match à enjeu d’un gros championnant, et en temps limité, on se doit de revenir au score, ou de l’emporter, en infériorité numérique par exemple.
Le jeu se situe donc comme une bonne évolution de Fifa 11 avec la correction de certains points un peu rageant. Avant de s’intéresser aux nouveautés de gameplay, petit coup de gueule contre l’IA. Autant les matchs sont un régal contre un adversaire humain, autant l’IA pète parfois un câble. Votre équipe (du genre 4-5 étoiles) mène 3-0 à 10 minutes du terme de la partie : et là, comme par miracle votre adversaire va tout réussir. Alors ok, remonter 3-0 ça s’est vu en finale de Ligue des Champions il y a quelques années. Mais c’était en une mi-temps, pas en 10 min, et surtout c’était Liverpool et non Brest. En effet, mystérieusement les gens de l’équipe adverse, médiocre, au demeurant tentent des dribbles et gestes techniques dignes des meilleurs, les réussissent.
Bref, l’IA a la facheuse tendance à parfois revenir au score de manière improbable. Un penalty, une frappe hasardeuse, ou un tir bien moisi et mou sur lequel votre gardien a autant de réaction qu’une truite. Un point qui m’a vraiment pourri certains matchs et qui casse vraiment les ******** (et accessoirement des manettes).
On arrive maintenant au coeur de cette nouvelle édition : le gameplay. Comme chaque année, on a droit à un truc nouveau : dribble à 360, nouvelle physique de la balle… Cette année on inaugure une nouvelle défense ! Là où il suffisait de presser carré pour que vos défenseurs récupères plus ou moins facilement la balle, il faut faire preuve de timing. Maintenant, carré est associé à un tacle debout. Deux conséquences : le joueur qui le fait est coupé dans son élan. Presser à répétition carré ne sert à rien, l’attaquant se barre alors en vitesse. C’est pas évident au début, mais on s’y habitue ensuite, et on y prend un réel plaisir. De ce fait, les fautes sont plus nombreuses, et on peut plus ou moins facilement aller chercher le pénalty dans la surface adverse. Seul problème : on s’en prend plus aussi.
Un dernier point qui me chagrine à vrai dire : les tacles glissés. J’aimais bien parfois placer un bon tacle bien crade et découper un joueur. Problème ici : ces derniers n’ont presque plus aucune utilité. On a beau tacler, ça ne fait presque jamais effet, même en visant les chevilles. Du coup, le tacle par derrière avec le dernier défenseur qui se sacrifie disparaît des soirées entre potes. Une honte. Rendez-moi ces tacles.
Que pourrait-on dire d’autre sinon ? Le slogan de Fifa 11 était -je crois- « We’re 11 ». Pour la version ’12, c’est pareil : « We’re 12 ». On dit généralement que le douzième homme est le public, mais ici c’est l’arbitre avec parfois des décisions clairement injustifiées. D’ailleurs ce petit con n’a toujours pas appris à esquiver la balle quand il se trouve sur la trajectoire d’une passe. Rageant. Ceci dit, maintenant chaque arbitre dispose d’une personnalité propre. Laxiste ou sévère. C’est en général spécifié par les commentateurs.
Dernier point à aborder rapidement : l’aspect technique. D’un point de vue sonore, une BO de qualité avec des titres bien sympa. Pour l’ambiance lors des matchs, pas grand chose à signaler hormis les champs de supporters que l’on peut toujours personnaliser. Par contre, il serait temps de modifier un peu les commentaires. Ça tourne un peu en rond depuis Fifa 10.
Graphiquement, le boulot est propre, et il y a peu à redire hormis la modélisation de certains joueurs. Certains sont vraiment ressemblants, mais d’autres ont des têtes… Je pense à Menez dont la tête est héritée directement de Fifa 11… Je trouve pas de mot pour décrire cela. Mais au moins, il a pas de rat mort sur la tête.
Globalement, une nouvelle mouture assez satisfaisante qui se démarque vraiment par l’apport du nouveau système défensif. J’étais assez pessimiste au début, mais finalement je l’ai adopté et l’apprécie vraiment. De toute façon, c’est ça ou rien quand on joue en ligne. De là à savoir si les modifications d’années en années valent les 60€…
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On retiendra surtout… :
- La nouvelle défense
- Nouveaux modes en ligne
- Mode carrière encore plus pointu
Mais on regrettera… :
- L’arbitre 12ème homme
- Certaines modélisations de joueurs
- Rendez-moi les tacles glissés !
Avis final : 17/20
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Euro 2012
- Éditeur : EA Sports
- Développeur : EA Canada
- Type : Football
- Support :PS3 & Xbox 360
- Date de sortie : 24 avril 2012
- Classification : 3+
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En 2010 sortait à l’occasion de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, le Fifa éponyme. Le jeu apportait des nouveautés dans le gameplay, se montrait plus rapide et instaurait un nouveau système de pénalty. L’ensemble était très agréable, servi par une mise en scène des plus réussies des confrontations. Bref, il faisait beau et chaud : c’était le fête. Mais un petit détail venait gâcher le tout : la Coupe du Monde durait tout au plus un mois et le jeu proposait uniquement des sélections nationales. Le tout pour le prix d’un Fifa classique (60€ dans les bonnes crémeries). La pilule avait un peu de mal à passer malgré toutes les qualités du jeu. On en venait à un dilemme : conserver le format actuel -à savoir une nouvelle édition mais en diminuant son tarif- ou proposer un add-on pour l’évènement. Cette année, c’est la seconde solution qui a été retenue : il faut posséder Fifa 12 et ensuite acquérir l’add-on pour pouvoir goûter au championnat d’Europe des nations. Une solution qui ne va pas ravir tout le monde. Dans mon cas, ça ne me gêne pas tellement puisque chaque année, en bon pigeon j’acquiers le nouveau Fifa. A contrario certains (Megaluigi pour ne pas le citer) se retrouvent à hésiter à acheter le jeu pour pouvoir jouer à l’add-on. Maigre consolation : à cette époque, on doit trouver Fifa 12 à 25-30€.
Bon, rentrons dans le vif du sujet : ça vaut quoi ?
Mais, mais… C’est de la merde ?
Autant être clair tout de suite : pas grand chose. J’ai rarement été aussi déçu par un Fifa. Je ne vais pas spécialement m’étaler sur le sujet, sur les différents modes de jeu, mais je développerai surtout le mode principal : cette fichue compétition Euro 2012. Tout d’abord lancer le jeu requiert de lancer tout d’abord Fifa 12. C’est parti, je me lance, prêt à en prendre plein la vue. Tout commence par une petite intro musicale qui fait passer le jingle de la Coupe de la Ligue pour un chef d’oeuvre. Déjà, ça envoie du lourd. Allez, attaquons l’Euro ! Chauvin, je choisis la France, et là : surprise : j’accède directement aux phases de poules (la composition officielle des poules est respectée au passage).
Mais euh, et les qualifications ? Fifa CDM 2010 permettait au choix d’attaquer directement la compétition ou de qualifier son équipe en jouant les matchs amicaux et qualificatifs. Ici : que dalle. Petite déception quand même. Deuxième grosse (mauvaise) surprise : la sélection (ou plutôt non sélection des joueurs). A l’heure où Laurent Blanc se casse la tête à dresser sa liste de 26 Bleus et s’apprête à en dégager 3 demain soir, EA Sports nous évite ces soucis. Dans Fifa CDM 2010, on pouvait effectuer sa sélection parmi tous les joueurs français répertoriés. Ici : que nenni. La liste est imposée. Exemple les plus flagrants : absence de Menez ou de Giroud. Ca commence à virer sérieusement au foulage de gueule cette histoire.
Bon, et une fois sur le pré ça donne quoi ? Encore une immense déception. Déjà, la mise en scène peine vraiment à le différencier de celle très classique de Fifa 12. Il y a pour ainsi dire très peu d’ambiance par rapport à CDM 2010 où l’on pouvait voir en tribune les supporters aux couleurs de leur équipe. Le jeu en lui-même se révèle mou et lent alors qu’il est basé sur la version ’12. Les joueurs se traînent lamentablement, et les passes sont tellement molles… On perd tout l’intensité et la rapidité d’une Fifa CDM 2010 qui apportait un peu de fraîcheur.
Cependant, une petite nouveauté. C’était l’arbitre qui influençait certains matchs dans Fifa 12, maintenant la tâche se répartir équitablement entre les deux gardiens. Le vôtre se trouera tel Edel, alors que le gardien adverse sera du registre de Cech. Même s’il n’en a pas le niveau. Je maîtrise quand même un peu le jeu, et j’ai été assez surpris lors du premier match France – Angleterre. Je tire une vingtaine de fois, et peine à accrocher le nul grâce à un très Joe Hart pour la sélection rosbif. Mais de mon côté, Lloris (qui n’est pas en principe la dernière des tâches) s’est royalement foiré sur des tirs anodins. Je me suis dit « Ok, c’est le premier match, Hart est pas mauvais, et les anglais sont quand même costauds (du moins au vu de leur stats) ». J’attaque ensuite les matchs contre l’Ukraine et la Suède : même constat. Lloris va se foirer et plier face à des attaquants quelques peu inconnus au bataillon. A contrario, les gardiens adverses font résister aux patates et tirs en finesse des Benzama, Ribery, Nasri ou Rémy.
Ça en devient légèrement rageant et surtout frustrant. Je ne vois guère ce que je pourrais ajouter à ceci : un add-on qui ne vaut vraiment pas son prix, avec des équipes tronquées et un jeu mou. Une réelle déception, qui pousse à revenir bien gentiment sur Fifa 12 et oublier cette bouse. Avec ces éditions dédiées aux compétitions estivales, EA Sports donnait l’impression de prendre ses joueurs pour des vaches à lait. Dorénavant, il lest prend aussi pour des cons.
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On retiendra surtout… :
- C’est pas cher…
Mais on regrettera… :
- Mais c’est à chier
- Donc c’est trop cher
- Pas de phases de qualifs
- Sélections incomplètes
- C’est mou
Avis final : 05/20
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