Un matin. Un lapin. Prenait un bon bain. Puis un paparazzi prit en photo son zizi. Et là ce fut le drame…
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Hell Yeah! Wrath of the Dead Rabbit
- Éditeur : SEGA
- Développeur : Arkedo
- Type : Action/Plate-forme
- Support : PlayStation 3, Xbox 360, PC
- Date de sortie : 3 octobre 2012
- Classification : PEGI 12+
- Testé sur PlayStation 3.
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Développé par les français d’Arkedo Studios, Hell Yeah raconte l’histoire d’un lapin des enfers qui s’appelle Ash et qui un jour se fait prendre en photo dans une position compromettante pour sa crédibilité de prince des enfers. Il décide donc de régler le compte de tous ces enfoirés qui le stalkent sur l’enfernet.
Malgré son titre en anglais, Hell Yeah! est un jeu 100% made in France, ce qui plairait fortement à notre ami Jaycota.
Qui veut la peau d’Ash Rabbit ?
Etant constitué que d’os il sera très difficile d’avoir sa peau. Blague à part, tout au long de son périple, Ash se mange des vannes concernant sa certaine nudité auxquelles il répond de la manière la plus virulente possible, l’exécution. Au début du jeu, vous maîtrisez un personnage qui peut juste sauter jusqu’à ce qu’il croise son serviteur, Nestor, qui lui balance une foreuse et à partir de là, la fête commence. Ash peut dézinguer à tout va sans avoir peur de tout salire. Ensuite, Nestor l’équipe d’armes plus ou moins meurtrières et Ash devient un lapin de guerre rien que ça.
Hell Yeah! est un jeu d’action/plates-formes dans lequel on arpente les différents mondes à la poursuite du paparazzi secret. Ash rencontrera 101 ennemis à dézinguer et tous de manière plus ou moins sordides grâce à des Finish Moves de toute classe. Et c’est bien ça l’attrait principal du jeu.
Les photos rendent violent
Les petits ennemis rencontrés sont à dézinguer avec l’arsenal varié mais ne sont pas très résistants. Tout le contraire des 101 ennemis principaux contre qui il y aura des techniques bien spécifiques pour les abattre. En plus de ça, on rencontre une petite cuillerée de véritables boss, dans des arènes spéciales et dynamiques.
La difficulté peut être au rendez-vous et ce n’est pas pour me déplaire. J’ai dû refaire des boss entiers parce que je suis mort à la toute dernière phase. Après avoir pesté comme un rat mort, reprendre la manette et triompher est un plaisir sur lequel je ne rechigne pas.
Avoir 101 Finish Moves différents est une tâche bien ardue et c’est pourquoi certains ennemis principaux ont les mêmes scènes d’exécution. Cela dit, l’approche est différente donc on n’a pas l’impression de toujours refaire la même chose.
Ambiance flashy ou rien
J’espère que vous ne faites pas de crise d’épilepsie car si vous n’aimez pas les jeux riches en couleurs, vous allez être servis. Ce jeu arbore une palette très colorée (et que je trouve jolie). Les niveaux sont riches en exploration et heureusement une carte nous aide pour localiser toutes nos victimes. Même si certains arrière-plans peuvent paraître baclés, les environnements sont sympas.
La bande-son originale est bonne et colle bien aux environnements même si là encore elle peuvent gaver après 10 minutes dans le même niveau. Mention spéciale au thème du niveau 8 qui vous donnera envie de vous égorger tellement il reste en tête et résonne.
Les dialogues entre Ash et les différents antagonistes donnent lieu à des échanges plutôt musclés qui peuvent sans a priori se retrouver dans des punchlines de forums internet.
Autre point pour l’ambiance : la personnalisation du lapin. Grâce à l’argent accumulé, on peut acheter des items pour personnaliser sa foreuse ou encore la tronche d’Ash. Là encore, de bons délires en perspective.
Seul au monde
Les développeurs ont eu la bonne idée d’exploiter les monstres capturés préalablement. Ils sont envoyés sur une île spéciale dans laquelle ils devront travailler pour nous faire gagner de l’argent, des items et autres trésors. Ce mode de jeu est appelé The Island.
A la manière d’un jeu de gestion -mais beaucoup moins complexe hein faut pas déconner- vous assignez vos ennemis capturés à des tâches bien pénibles. En prime, il faut gérer leurs états d’âme, ils sont soit fâchés soit tristes et donc ne sont pas efficaces au travail. La solution sera de leur faire prendre des vacances ou au contraire de les envoyer se calmer en prison. Tout cela est géré automatiquement et on n’a plus qu’à cliquer. Mini mode sympathique mais vraiment très limité donc on n’y retourne pas souvent…
De plus, même si le mode solo est très bien, le jeu aurait été meilleur si un mode co-op était de la partie. Les développeurs se sont penchés sur le cas du multi mais rien de bon n’a abouti et se sont donc concentrés sur un maximum d’expérience pour le mode solo.
Pourquoi ne pas avoir fait un espèce de dramatic battle dans lequel deux joueurs devaient buter le plus de monstres possibles ? Un genre de run & gun flashy survitaminé… Une idée parmi tant d’autres je vous l’accorde mais qui fleurit aisément quand on voit le manque de modes pour la replay value.
Il reste quand même des choses qui m’étonnent toujours surtout quand cela concerne des jeux dématérialisés. Les temps de chargement sont très longs entre les différents niveaux. On appréciera les conseils pas super utiles juste pour le lol. Avec ça, lors de phases bien chargées à l’écran, on pourra constater que le jeu ralentit de manière bien crade… Jeu multi-support mais réalisé par une petite équipe, il fallait de l’aide extérieure pour finir dans les temps. L’équipe d’Arkedo a été aidée par celle de Pasta Games (situés dans les mêmes locaux) et ces derniers ont réalisé la version PS3. Je n’ai pas trop testé la version Xbox 360 et donc ne sais pas si les mêmes ralentissements ont lieu aux mêmes endroits.
Mes derniers regrets sur ce jeu sont à porter sur la rejouabilité qui est juste absente. Le jeu se fait en one shot puis ensuite c’est terminé, comme vu plus haut, pas de co-op ni de online. Ce n’est pas le tout petit mini mode The Island qui allonge sa durée de vie même si elle est assez conséquente. Et petit dernier regret pour la route, absence de version PS Vita alors que je suis certain que ça aurait été un plus de l’avoir dessus et justement permettre le crossbuy.
Sérieusement ?
Hell Yeah !The Wrath of Dead Rabbit (La Fureur du Lapin Mort) est un jeu qui ne se prend pas au sérieux du début à la fin. Agréablement réalisé et coloré, ce sympathique jeu de plates-formes est bourré de références concernant l’univers du jeu vidéo en général. On s’en tape du scénario qui n’est qu’un prétexte pour aller dégommer du monstre en appliquant des finish moves de plus en plus meurtriers.
Sorti à un prix correct, 12,99€/1200 points, je ne peux que vivement vous le conseiller si vous êtes fans de jeux de plates-formes. L’ayant terminé en approximativement 10h, le petit côté répétitif peut se sentir si vous jouez trop longtemps d’un coup. Il est juste dommage de ne pas avoir de vraie replay value pour pouvoir revenir dans le jeu une fois terminé, malgré le mode The Island.
Et pour tous ceux et celles qui, comme moi, hésites à le prendre à ce prix le 20 décembre (et seulement le 20) le jeu sera en promo sur le xbla ^^.