Alalaaaa toujours pas facile de faire une belle petite introduction notamment sur cette année 2022….
Eh ben pas grave allez ! Découvrez sans plus attendre notre sélection de Noël !
Bonne lecture et à très vite sur le site !
Méli & Maiki
La sélection de Maxime Lebled
NORCO
Une aventure point-and-click parlant de la Louisiane et des effets de la toute-puissante industrie pétrolière sur les villes américaines. C’est un regard de l’intérieur très franc sur les véritables États-Unis qui n’est jamais passé par le prisme du « rêve américain ». L’aventure est teintée de « réalisme magique », un peu comme « Kentucky Route Zero » — et d’ailleurs, si vous avez aimé ce dernier, vous pouvez foncer tête baissée sur NORCO. J’ai trouvé la fin un poil abrupte et la seconde moitié légèrement bancale, mais dans l’ensemble, c’est une histoire mémorable, une direction artistique au style graphique mémorable, et un très bon point-and-click
Je n’ai jamais accroché aux autres jeux « Soulsborne ». Je n’ai jamais pu dépasser le deuxième boss de DARK SOULS, ni même atteindre le premier de Bloodborne. Et pourtant, ELDEN RING m’a complètement hameçonné.
Il y a beaucoup de petites particularités bizarres qui donnent clairement l’impression que le jeu s’attend à ce que vous connaissiez des choses provenant des précédents « Soulsborne », et certaines d’entre elles sont vraiment frustrantes, mais avec un peu de persévérance, j’ai fini par plus ou moins m’y adapter. Il y a également des fonctionnalités dans l’interface qui sont clairement absentes, ou tout du moins l’étaient durant la moitié de mon aventure, comme par exemple la carte montrant où diable se situe un PNJ. Je crois que le jeu devrait expliquer plus clairement certains de ses mécanismes, parce que devoir se fier à un wiki externe juste pour comprendre comment quelque chose fonctionne, je considère ça comme un échec. Des jeux comme Valheim ont compris ça.
Le monde a été très agréable et intéressant à explorer, j’ai fini par vaguement « maîtriser » le combat, et l’essentiel de mon propos, c’est que si vous avez été rebuté par les précédents jeux de ce genre, je considère que celui-ci est une très bonne porte d’entrée, bien plus accueillante, sans pour autant dénaturer la courbe et progression en difficulté qui caractérise la série. D’ailleurs, j’ai pu lire certains propos qui suggèrent qu’en tant que débutant, il est possible de mieux s’en sortir que quelqu’un qui a déjà poncé toute la série pendant des centaines d’heures, car vous n’aurez pas certains réflexes — ici devenus contre-productifs — gravés en vous.
Et aussi…
Scorn est une aventure à la première personne dans un univers tout droit sorti des imaginaires de H.R. Giger et Zdzisław Beksiński. Bien qu’il se présente comme un FPS et en adapte certains codes, j’ai plutôt eu l’impression de jouer à une sorte de transposition moderne des jeux d’aventure point-and-click fin années 80 / début années 90, ceux qui se déroulaient dans des mondes complètement étrangers, déroutants, et inconnus. Donc c’est surtout rempli de puzzles, de déplacements entre points A & B, d’efforts pour éviter des ennemis, et en dernier recours de devoir les affronter avec des moyens franchement limités.
Je ne vais pas mentir ; une grande partie du jeu est plus frustrante qu’intéressante, surtout quand vous vous retrouvez quasi-bloqué avec un point de vie, mais que le prochain point de sauvegarde automatique se trouve très loin. Le combat est bancal et peu gratifiant, mais on peut voir ça comme un parti-pris qui colle relativement bien au côté survie. Comme je l’ai déjà dit auparavant, c’est un de ces jeux qui est « 7/10 », mais qui prend des risques et, même en trébuchant, finit par devenir par moments plus intéressant que des jeux AAA ultra-chiadés, mais qui, en ponçant leurs bords rugueux, peuvent finir par devenir trop lisses.
Il y a énormément d’environnements intéressants et de récits purement visuels, surtout dans le dernier chapitre. J’ai trouvé la dernière demi-heure du jeu hallucinante, à me dire sans cesse « mais non, ils font quand même pas ça ?! ». Le monde et son histoire me donnent envie d’en savoir plus, et j’adorerais voir ses créateurs continuer à développer leur univers ; ce premier jet étant perfectible, je pense que ça serait dommage de s’arrêter là.
Par contre, est-ce que je pense que le jeu vaut son prix actuel, 40 € ? D’un côté, travaillant moi-même dans le jeu vidéo en tant qu’infographiste, et voyant l’énorme quantité de travail qui a dû être effectué par une petite équipe pour pondre des environnements aussi détaillés, je me dis que c’est mérité. De l’autre, je comprends que de nos jours, pas mal de gens s’attendent à recevoir des dizaines d’heures de jeu pour 15 €, ce qui n’est absolument pas le cas ici ; votre aventure vous demandera entre 4 et 6 heures. Si vous souhaitez attendre les soldes, je vous comprends. Mais si vous adorez l’esthétique Giger, les mondes extraterrestres bizarroïdes, et que vous n’avez pas peur d’un jeu imparfait, alors allez-y !
GNOSIA est un « visual novel » qu’on pourrait décrire comme « Among Us, mais en solo », ou encore « Les Loups-garous de Thiercelieux, mais contre une I.A. ». L’histoire et les personnages sont intéressants, les mécaniques du jeu tout autant. Le jeu vous invite à vraiment explorer ses possibilités en profondeur, et c’est d’ailleurs obligatoire, mais pour une raison que je ne souhaite pas divulgâcher…!
La sélection de Shinkendo
ELDEN RING
L’année 2022 a été un beau crû pour le jeu vidéo mais malheureusement pour la production, le meilleur titre est sorti en tout début d’année en février. Je veux bien évidemment parler d’Elden Ring. Alors certes, on est à l’école de l’objectivité mais cette dernière en elle-même n’est-elle pas subjective ?
Elden Ring ne plaira pas à tout le monde et à raison parce que d’un le joueur lambda se sentira perdu par l’immensité du monde. L’aventure commence doucement et au premier rayon de soleil on s’aperçoit d’un environnement extrêmement vaste et surtout pas dévoilé. Si vous êtes un habitué des productions FromSoftware, il faut savoir que les équipes se sont données pour construire un univers riche, des environnements variés, toujours inquiétants. Nous sommes en terre hostile et tout est prétexte à vous tuer. Il faut explorer par soi-même et c’est là que toute la saveur du jeu transpire.
De deux, qui dit exploration dit forcément combats et là on arrive dans les moments qui transcendent le joueur. Le fait de mourir n’est pas une fatalité, ça fait même partie du cycle d’apprentissage du jeu, on doit toujours bien comprendre les patterns des boss et rester prudent jusqu’au bout mais bordel les mises en scène sont dingues ! Un affrontement en particulier restera une formidable expérience vidéoludique à mes yeux : le Général Radahn.
Imaginez qu’ils aient fait un festival juste pour affronter un redoutable adversaire. Imaginez également que pendant cet affrontement vous avez la possibilité d’invoquer plusieurs PNJ et pour finir, imaginez que le terrain de la bataille est une île qui est en fait un condensé de cadavres tombés face au Fléau des Astres. J’en ai sûrement trop dit mais à la fin j’étais même triste de l’avoir battu, vous comprendrez tout cela bien plus tard…
Le sound design est également ahurissant, les thèmes sont à la hauteur de l’aventure, épique. À l’heure où j’écris ces lignes, on nous a annoncé un DLC qui ne m’intéresse pas trop, du PvP, mais de base avec un jeu qui a une durée de vie d’une centaine d’heures y a de quoi faire.
Elden Ring est le jeu de l’année 2022 et sans doute 2023 avec un DLC digne de ce nom, merci Hidetaka Miyazaki, merci les équipes de FromSoftware, merci Bandai Namco.
La sélection de Maikigeeky
BROK THE INVESTIGATOR
Ah ben que voulez-vous ? Il fallait bien qu’un petit saligaud de mon genre fasse encore son intéressant pour montrer d’autres petites pépites que regorge cette incroyable industrie vidéoludique !
Il faut dire que c’est par un pur hasard que j’ai découvert ce jeu sur Steam. Brok The Investigator est un jeu développé par une seule personne et qui a pris des années à être réalisé dont l’ambition derrière était de proposer un belle expérience ! Eh ben mon vieux chapeau ! Et il est français COCORICOOOO !!!!
On incarne un détective privé du nom de Brok et qui va vivre de belles emmerdes (et je m’étale pas plus sur le scénario parce que je suis sympa). Là où le jeu se démarque très bien omis son côté graphique, c’est le mélange des genres qui est très intriguant au premier regard. Si je vous dis que c’est la rencontre des Chevaliers de Baphomet et de Street of Rage ?
Eh ben c’est exactement ça ! Le jeu va alterner des phases de Point & Click (parler aux gens, trouver des indices, résoudre des énigmes) tout en vous proposant des séquences de beat’em all (taper des gens, prendre des objets, taper des gens avec des objets, balancer des objets sur les gens, taper des gens) le tout en ayant la possibilité d’améliorer les stats de votre héros pour qu’il devienne un bon gros bourrin.
Mention spéciale à l’écriture des personnages qui ont vraiment leurs propres personnalités ainsi qu’aux dialogues bien marrants dont il est possible de choisir notre réponse.
Rajouté à cela que le créateur sort des mises à jour assez régulières de son titre afin que l’expérience du jeu soit le plus optimale pour les petits nouveaux (dont vous qui lisez ces lignes n’est-ce pas ?)
Et aussi…
SONIC FRONTIERS : Je vous jure que je voulais détester ce jeu. Sur les derniers jeux de cette licence qui sont sortis, j’ai toujours un petit faible pour Sonic Unleashed avec ce vent de fraîcheur qu’il a apporté (j’ai encore ce souvenir du niveau « Eggmanland »). Mais forcé de constater que ce Sonic Frontiers est une belle surprise. Après la première heure de jeu on a qu’une envie c’est de continuer, de voir toutes les possibilités que nous offre ce titre. Et après ma vingtaine d’heure avec Sonic, je n’ai qu’une envie c’est d’y replonger de nouveau et me contenter de me balader sur les différentes îles ou faire quelques niveaux « old-school » (ce fût également le cas avec Sonic Unleashed notamment avec ses DLC).