Premier chapitre additionnel téléchargeable sur le Playstation Store pour le jeu Heavy Rain, Le Taxidermiste entraîne notre chère Madison Page dans une enquête dont elle se serait bien passée et dont l’issue dépend , une nouvelle fois, de vous. Ambiance cauchemardesque, crime horrible, tueur psychopathe et jolie fille en danger, tout semble réuni pour faire de cette première chronique un additionnel d’exception…
- Editeur : Sony
- Développeur : Quantic Dream
- Type : Aventure / Autres
- Sortie France : 1er avril 2010
- Support : Playstation Store
Il est particulièrement dérangé ce monsieur.
Madison Page est une journaliste de terrain, elle nous l’a prouvé à maintes reprises dans l’histoire principale d’Heavy Rain. C’est donc pour résoudre une affaire de disparition de jeunes femmes qu’elle se rend, grâce au tuyau d’un collègue inconnu, chez un taxidermiste au premier abord ordinaire.
Après s’être introduite illégalement dans l’habitation de l’empailleur, Madison s’organise et cherche avec efficacité des indices pouvant la conduire à la résolution de son enquête. C’est avec horreur et stupéfaction qu’elle découvre la vérité; entre deux animaux, notre homme se plaît à empailler les jeunes femmes qu’il kidnappe… Vite! Madison n’a plus le choix, elle doit quitter cet appartement! Mais il est déjà trop tard, le Taxidermiste est rentré.
Comme dans le jeu principal, c’est en fonction de vos choix, de vos erreurs ou de vos actions, que l’avenir de votre personnage va se jouer. Mourir, tuer, vivre, attendre, se cacher, courir, vite, plus vite, choisir! Le Taxidermiste offre au joueur une sensation qui, bien que présente dans la trame principale, n’était pas vraiment exploitée à son paroxysme. Cette sensation, c’est la peur. Cette peur d’être enfermé avec un fou, qui peut vous trouver à tout instant, vous entendre, ou vous sentir, cette peur de finir comme les victimes de ce jeu macabre auquel joue cet homme. En terme d’ambiance, c’est une certitude, Le Taxidermiste remplit admirablement bien son contrat et instaure dès les premières minutes une angoisse croissante.
C’est déjà fini ?
Mais c’est alors que les émotions sont à leur apothéose que vous terminez ce DLC. Oui, cela fait à peine quelques minutes que vous tremblez dans la maison du bourreau, et la partie se termine, plus ou moins bien, selon ce que vous avez décidé de faire. Cinq fins sont disponibles, ce qui est louable, mais une partie se boucle en moyenne en une trentaine de minutes et un arrière-goût amer s’installe lorsque l’on voit apparaître le message de fin: « Hein, c’est fini? ». Certains épilogues sont très bons, mais cette durée de vie dérisoire, voire honteuse, fait de cet additionnel un DLC pour le moins mauvais.
L’achat est-il intéressant ? Oui surement. Si vous accrochez à l’ambiance et que refaire la scène plusieurs fois ne vous dérange pas, alors foncez. Sinon, passez votre chemin sans regret.
Appeler ? Ne vaudrait-il pas mieux fuir ?
Pour cette première chronique, Heavy Rain déçoit. Pourvu d’une ambiance exceptionnelle qui mérite d’être vécue, la durée de vie de ce DLC est cependant tellement dérisoire qu’il en devient parfaitement dispensable. Vous êtes prévenu.