Rayman Origins

Nous avions déjà parlé de Rayman Origins avec enthousiasme à l’occasion du Paris Games Week le mois dernier. Il est maintenant temps de vérifier si ces espoirs étaient fondés. Pour ma part j’étais plutôt circonspect : nous nous étions essayés uniquement au mode multijoueur, et bien que très fun, j’avais trouvé l’action relativement confuse. [box]

Rayman Origins

  • Éditeur : Ubisoft
  • Développeur : UBIart Montpellier
  • Type : Plateforme
  • Support :PS3, Xbox 360 & Wii
  • Date de sortie : 24 novembre 2011
  • Classification : 7+

[/box] Testé sur Wii, screenshot éditeur.

Comme l’avait expliqué Michel Ancel à Nadrien, notre reporter de chic et de choc, lors du Paris Games Week, ce Rayman Origins marque le grand retour du héros démembré d’Ubisoft dans un jeu de plateforme en 2D de toute beauté. Bon, c’est un peu paradoxal, mais je vais tout d’abord parler du mode multijoueur que nous avions squatté un bon moment au salon avec Jaycota, Nadrien et Yoann007. Parmi les personnages contrôlés : Rayman, Globox, et deux petits magiciens. Tout d’abord un petit bémol à ce sujet. Comme une grosse victime, j’avais hérité d’un des magiciens, et c’était assez galère pour les repérer, à la fois de par leur petite taille, et aussi à cause des couleurs trop proches. J’avais trouvé ça assez brouillon et c’était assez frustrant. Néanmoins, de nouveaux personnages et couleurs sont débloqués au fur et à mesure de la progression. Chacun peut ainsi y trouver son compte et apprécier le mode multijoueur à sa juste valeur.


Je m’y suis ensuite essayé à deux joueurs avec une personne n’ayant pas une grande expérience des jeux vidéos -Maman, si tu me lis, je t’embrasse- et le plaisir de jeu est bien là. Ubisoft a réussi le pari de créer un jeu accessible -du moins lors des premiers niveaux- mais avec un certain challenge malgré tout. Entraide et rivalité sont les mots qui conviendraient le mieux pour décrire ce mode. Entraide, car une fois un personnage mort, ce dernier erre dans une bulle qui doit être percer pour le faire revenir en jeu. Et rivalité car chacun veut collecter le plus de Lums possible. Rajoutons à cela le fait de pouvoir frapper ses coéquipiers, et on obtient un joyeux bazar ! Le mode coop ne facilitant pas forcément le jeu, au contraire même parfois, je me suis attaqué en solo à ce Rayman Origins, et inutile de faire durer le suspense : j’ai été conquis. Je n’attendais pas spécialement ce jeu, et il s’agit pour moi d’une excellente surprise


Sans trop en dévoiler sur le scénario, Rayman va devoir rassembler le plus de Lums possible, et libérer des fées pour sauver l’univers. Normal quoi. Pour ce faire, il traversera des niveaux aussi nombreux que varié : c’est vraiment plaisant d’évoluer dans des environnements au level design intelligent, et surtout qui ne sont pas une vulgaire redite : de ce fait, le sentiment de découverte est bien présent. Les fées libérées permettront à Rayman d’apprendre de nouvelles compétences, telles que nager, frapper, courir sur les mur, et les Lums quant à eux permettront d’accumuler des Electoons. On en obtient en finissant simplement le niveau, mais aussi en le finissant à nouveau en un temps imparti, ou avec un certain nombre de Lums : ainsi, de 3 à 6 Electoons peuvent être obtenus par niveau. Ils serviront à débloquer des niveaux bonus accessibles sur la carte du monde. Avec grosso-modo une huitaine de niveaux par monde, il y a de quoi faire. Lors du PGW, on s’était demandé avec Nadrient ce que valait la durée de vie du titre, car les niveaux se finissaient relativement rapidement. En rushant, il m’aura fallu plus ou moins une soirée et une journée pour en venir à bout. Je sais, c’est vague, mais il y a vraiment de quoi faire, surtout si on souhaite obtenir tous les Lums.


Un petit point au sujet de la gestion des vies dans le jeu : il n’y en a tout simplement pas ! « Quoi ? Comment est-ce possible ? » allez-vous vous offusquer. Et bien oui, on peut recommencer (et perdre) un nombre infini de fois. Pour détailler la chose, en solo, au moindre contact Rayman meurt, sauf s’il a récupéré auparavant un coeur. S’il se fait toucher, ce coeur disparaitra et il sera vulnérable. En multi, même chose, à la différence près, que le personnage ne meurt pas tout de suite. Il se transforme en bulle qui doit être éclatée afin de le faire revenir en jeu. Ainsi un game over est la conséquence de 4 personnages transformés en bulles dans un niveau. Il est aussi important de signaler que les checkpoints ont été intelligemment placés ! Pas besoin de se retaper un petit morceau de parcours inutile ou un dialogue avant de pouvoir affronter à nouveau un boss : c’est le genre de chose qui a pour habitude de m’énerver !


On va maintenant s’intéresser à l’aspect technique et au gameplay du titre. Il convient ici de séparer deux cas bien distincts : les versions PS3 et 360, et la version Wii. Je ne vais surprendre personne je pense, en annonçant que la Wii hérite de la fameuse inferior version. Avant qu’on ne crie au troll, je m’explique ! Sur PS3 & 360, les graphismes sont de toute beauté : c’est un vrai régal pour les yeux. On a vraiment l’impression d’être devant un dessin animé, bref, on en prend plein les mirettes. La version Wii, sans être laide, au contraire, est moins nette, et a des contours un peu baveux. Rien à voir avec les screenshots bien nets présent tout au long de ce billet. Pour donner une idée, cet effet de flou près des contours me rappelait un peu celui perceptible sur Tales of Symphonia par exemple. Cependant, quelque soit le support, le jeu est toujours fluide, et ne subit aucun ralentissement, même lorsque les ennemis ou Lums sont nombreux à l’écran. L’ambiance sonore quand à elle est une vraie petite merveille. Comme vous avez pu le constater dans la vidéo de présentation du jeu par Michel Ancel, une attention toute particulière a été apportée à ce niveau, et c’est une vraie réussite, en adéquation totale avec l’ambiance du niveau. Elles sont jolies, rigolotes, et ne tapent pas sur le système !


Rien à redire au niveau du gameplay lui-même -Rayman réponds parfaitement, au doigt et à l’oeil, c’est un régal de ce côté- mais plutôt au sujet de la prise en main. Encore une fois, c’est la Wii qui fait figure de mauvaise élève. En effet, il faut utiliser la Wiimote à l’horizontale, à la manière d’un pad Nes. La croix pour se diriger, la touche 2 servira à sauter, 1 à frapper et B à courir. C’est tout ce dont on aura besoin. On notera que la détection de mouvement n’est pas utilisée, mais je ne vais pas troller à ce sujet. J’ai trouvé cette prise en main assez inconfortable déjà à cause de l’emplacement du bouton B, mais aussi à cause de la croix pour se déplacer.


On perds beaucoup en précision, et c’est particulièrement gênant dans les niveaux sous-marins : la physique n’est plus la même et se déplacer en diagonale est vraiment moins précis qu’avec un stick. Certains passages demandent de la dextérité, et j’ai regretté que le Nunchuk ne soit pas pris en compte. Du côté des version HD, pas à grand chose à redire, ça se dirige au stick sans aucun problème !


Finalement, ce Rayman Origins est une très belle surprise. Je dois avouer avoir été bluffé par la qualité du titre que je n’attendais pas vraiment. Sans trop exagérer, j’ai retrouvé des sensations des découvertes, de plaisir et d’émerveillement similaires à celles que j’avais ressenties lors de mes premiers pas dans Super Mario Bros 3. Rien que ça. Il fait pour moi partie des meilleurs jeux de plateforme de ces dernières années, et ridiculise en tout point New Super Mario Bros. Wii à qui on serait tenté de le comparer directement. Si je ne devais retenir que deux jeux de plateforme 2D sur cette générations, ce serait LittleBigPlanet pour son côté création et communautaire, et Rayman Origins qui possède un charme unique et original avec un gameplay au top.

On pourra malgré tout regretter l’absence d’un mode online qui aurait pu rajouter un peu de challenge, et permettre aux sans-ami de rentabiliser leur abonnement Xbox Live. Bien que ce ne soit pas une excuse, cette absence ne me gêne qu’à moitié. Dans le genre plateforme jouable à 4, LittleBigPlanet subissait un lag épouvantable : c’était quasiment injouable. Néanmoins, ce point risque de rebuter pas mal de joueurs à l’achat.


Pour ceux qui hésiteraient, une démo est disponible sur PS3 et Xbox 360. Par ailleurs, si vous souhaitez l’acquérir, je vous conseille vivement de le prendre sur support HD afin de profiter de la meilleure expérience (comment ça, la question ne se posait même pas ?).

Pour ceux qui serait intéressés ou qui l’auraient manqué : la vidéo de présentation de Rayman Origins par Michel Ancel au Paris Games Week.

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On retiendra surtout… :

  • Univers coloré
  • Ambiance musicale
  • Level design & niveaux variés

Mais on regrettera… :

  • Version Wii en déça
  • Pas de mode online

Avis final : 18/20

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Eldroth

Je suis là pour apporter une touche fashion dans ce monde de geek. Que tu veuilles prendre une raclée sur Fifa ou des infos sur la dernière chemise bûcheron Saint Laurent : c'est ici qu'il faut s'adresser. Sinon j'aime Hedi Slimane, Kate Moss, Karlie Kloss et Cara Delevingne, The Kills, et faire des photos avec Jean-Claude Larue.

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