En cette période de l’année, vous en êtes encore à chanter du Tino Rossi ? Bouh, les ringards ! Sur Café Gaming on va fêter Hanukoël en mangeant du porc hallal-casher-ce-que-tu-veux™.
Et pour honorer la tradition, nous vous proposons comme chaque année notre sélection JV, rédigée collectivement par l’équipe — du moins une partie d’entre elle, celle qui n’a pas encore cédé à la débauche de foie gras Labeyrie, chocolats Lindt, et macarons Pierre Hermé. Avec ce guide de réputation interplanétaire, sorte de Michelin du vidya gamez, vous aurez normalement de quoi passer les fêtes un pad à la main, pendant que Tatie Jacqueline se ressert un troisième bourrichon d’huîtres. Inch Allah.
Bonne lecture mes bichons. — Yoann
Le choix de Nadrien
Grand Theft Auto V
Mon année 2013 en tant que gamer ne fut pas des plus glorieuses. J’ai passé plus de temps sur Knack et Playstation All-Star Battle Royale que sur Rayman Legends ou MGR Revengeance — je remercie au passage la team pour m’avoir offert le privilège de tester le killer app de la PS4 lors de notre Twitch, ce qui fut un moment mémorable.
Mais trolls de bas étage à part, ces douze derniers mois furent marqués, comme pour tant d’autres gamers, par l’arrivée de Grand Theft Auto V. Étant pourtant peu familier avec la licence de Rockstar (j’ai à peine joué au quatrième opus et quelques parties sur les jeux PS2), je me suis jeté dans l’aventure GTA V avec passion. Fun, réalisation incroyable, univers gigantesque… Je me souviens avoir douté à plusieurs reprises à acheter le jeu au fur et à mesure que les différents trailers furent dévoilés. C’est alors que notre grand manitou Yoann, faisant face à mon scepticisme, m’a dit la chose suivante : “Mais à quel gamer ce jeu ne conviendrait-il pas ?” (ou quelque chose comme ça). Et bien il avait raison le Yoyo. Avec 30h de jeux au compteur pour le mode solo sans avoir encore terminé l’histoire principale ou même esquissé les quêtes annexes, l’infinie richesse du jeu est une des expériences vidéo-ludiques les plus gratifiantes de cette année et même de cette génération de console. Je m’adresse donc aux trois-quatre indécis qu’il doit rester sur la planète concernant l’achat de ce jeu : fonce, fonce et fonce.
Mais aussi…
Cette année, j’ai aussi énormément aprécié The Last of Us, qui fut une belle claque, Bioshock Infinite et Plants vs. Zombies 2, malgré son mode free-to-play pigeon. Les jeux les plus marquants de l’année comme Tearaway feront eux l’objet de séances de rattrapage en 2014, conjointement avec tous les jeux du Playstation Plus emmagasinés en 2013 : n’oubliez pas de vous abonner à ce service essentiel, qui est devenu mon meilleur ami gamer depuis maintenant deux ans. Avec Knack, bien entendu. Bonnes fêtes de fin d’année à tous.
Le choix d’Eldroth
FIFA 14
Difficile d’effectuer une sélection pour 2013. Je n’avais à disposition que la PS3 et la PS Vita, et j’en ai surtout profité pour rattraper mon retard sur certains titres. De ce fait, j’ai surtout profité des offres du PS Plus. Dans chaque team, il faut un choix de beauf. Je m’en charge cette année avec FIFA 14.
Pourquoi ce titre ? Concrètement, les deux seules nouveautés auxquelles j’ai touché cette année sur PS3 sont ce FIFA et GTA V. Il reste un titre que je regrette ne pas avoir pu tester : Batman Arkham Origins. Grand fan du Chevalier Noir, et conquis par ses précédentes aventures Asylum et Arkham City, je compte m’y plonger dès que possible.
Concernant FIFA, la frustration des débuts causée par la jouabilité a laissé place à un véritable plaisir de jeu, ce qui est le principal pour moi. Néanmoins, le titre montre toujours quelques défauts : entre les menus d’une lenteur extrême, le public moche, certains commentaires dépassés en Français (alors que les commentaires anglais sont bien plus fournis, et vont même jusqu’à annoncer les résultats des autres matchs pendant le jeu) et surtout quand un joueur se blesse, les cinématiques de changement de joueur pourraient peut-être enfin faire appel à des soigneurs et non le joueur sortant en boitillant alors qu’il vient de se déchirer les ligaments croisés…
Mais encore ?
D’autres jeux, cette fois-ci sur PS Vita, ont retenu mon attention comme Batman Arkham Origins Blackgate. On abandonne le concept d’open world de l’opus éponyme pour un mix de Castlevania et Metroid, dans la prison de Blackgate où l’on doit régler leur compte à Catwoman, le Joker, le Pingouin et Black Mask. Mais on pourra regretter une certaine répétition, et surtout une map assez galère dans laquelle se repérer…
Autre jeu sur Vita, sorti il y a quelques jours, Les Chevaliers de Baphomet : La malédiction du Serpent. Cet opus disponible sur le PSN, en deux épisodes, semble s’annoncer sous les meilleurs auspices. Avis définitif dans quelques semaines !
Le choix de Yoann
GTA Online
« Keuah, comment, Yoann, deux fois le même jeu en tête du classement dans ton équipe ? Et un GTA en plus, c’est pourtant un jeu de racaille de banlieue, es-tu NOIR ? Ça ne va plus du tout, je me désabonne et je vais lire le Journal du Geek de suite ! »
Oui, mais non, jeune ami sympathique quoi qu’un peu ignare. Car comme le laisse penser son nom, GTA Online est bien un jeu totalement indépendant de GTA V, dont il partage en vérité seulement le vaste terrain. Et cela se sent dès les premières minutes de jeu : dans GTA Online, un long tutoriel vous présentera les différences à retenir. Votre perso n’encaisse que quelques tirs de pistolet sans gilet pare-balles, les munitions s’achètent et sont rares, et comble pour un GTA — il faudra acheter vos voitures, les caisses volées étant rapidement repérées par la police. Les règles du jeu changent, pour le meilleur ; votre avatar n’est nécessairement plus le maître du monde dans un univers multijoueur, il vous faudra donc apprendre à partir du bas de l’échelle et à grimper les échelons à la force des sticks.
Il faut d’ailleurs noter que ce jeu, fourni gratuitement avec GTA V, dispose de son propre modèle économique free-to-play : les dollars sont rares et les façons de les dépenser multiples. Rockstar se paye le luxe de rendre les beaux lofts de bord de mer ou les jets privés plus difficiles d’accès que jamais, après avoir permis aux joueurs de profiter d’une fortune conséquente dans le mode solo. Diabolique !
Il serait trop dur de résumer GTA Online en quelques lignes. Simple sandbox, missions de gunfights, courses (avec ou sans items déjantés à la Mario Kart), sauts en parachute, trekking à vélo en montagne au soleil levant, la liste de possibilités est impressionnante. Le système de lobbys, et de levelling, témoigne d’une réelle réflexion de la part de Rockstar pour rendre son jeu aussi vivable et agréable que possible, avec des inconnus ou entre amis. Le tout affiche une difficulté nettement plus corsée que le mode histoire de GTA V. Vous savez donc vers où vous tourner si vous recherchez un véritable challenge, avec une durée de vie proprement colossale.
Mais également !
GTA V évidemment. Le mioche de l’équipe, Nadrien, a déjà tout dit dans sa sélection ci-dessus.
Se sont disputés la première place de mon podium Rayman Legends, Bioshock Infinite (et son DLC Burial at Sea) ou encore Tearaway. Le premier écope d’un léger malus, pour être juste sensiblement moins réussi que le démentiel Rayman Origins, notamment à cause d’une difficulté revue à la baisse, mais il mérite tout de même votre attention la plus totale. Le second vaut avant tout pour son ambiance extraordinaire, son chara design et son animation à tomber amoureux, et son gameplay toujours au poil (même s’il ne satisfaira probablement pas autant les amateurs d’un genre FPS plus PC, moins scripté…) ; mais il souffre d’une volonté visible des développeurs de surprendre les joueurs avec un twist final pas forcément bien pensé. Enfin, Tearaway n’a aucun défaut majeur, et vous vous devez de vous jeter dessus ; ses qualités esthétiques et son originalité permettent à ce poids poche de frimer en bonne place juste en-dessous de l’inévitable blockbuster de l’année. Et puisque c’est mon top et que je fais ce que je veux, j’attribue une mention d’honneur à Metal Gear Rising: Revengeance, un jeu totalement hardcorestylé (oui, c’est un mot).
Citons enfin parmi les semi-déceptions le très attendu (pour ma part) Beyond: Two Souls. Grand amateur de films interactifs dans le milieu vidéoludique, et jusque là plutôt agréablement surpris par les productions Cage (Fahrenheit, Heavy Rain), je n’ai pas pu accrocher à ce titre ; malgré une réalisation qui arrache la pupille sur PS3 et ridiculise magistralement l’ensemble de la production next-gen en cette fin d’année, et des acteurs dont le charisme de pixels dégouline et suinte de mon écran LCD… son manque de cohérence scénaristique et ses choix de gameplay aberrants sont des handicaps bien trop lourds pour que je recommande l’expérience à quiconque autre que les vrais passionnés du genre.
Vous noterez l’absence de Nintendo de cette sélection ; bien que la Wii U trône en bonne place chez moi, je n’arrive pas à trouver un seul jeu qui en vaille réellement la peine. Un Pikmin 3 feignant et déjà oublié ? Un Wonderful 101 qui serait rigolo s’il n’était pas aussi répétitif et limité ? Un Sonic Lost World singeant le plombier italien avec la grâce d’une guenon portugaise ? Un Super Mario 3D World bourré de bonnes intentions mais aussi osé et rafraîchissant qu’un JT de Pernaud ? Allez Big N, on se secoue pour 2014. Le maître-mot, O-RI-GI-NA-LI-TÉ !
Qualifier Wonderful 101 de limité, il fallait l’oser quand même !!
J’OSE. eh oué
Comme ceux qui osent qualifier Virtua Fighter de limité parce qu’il n’y a que 3 boutons, ou Puyo Puyo, Ikaruga etc.
Ca fait un peu parole de sac quand même ^^
Oui, rigoureusement comme ceux-là. Tout pareil.
GTA reste un excellent choix : )